juin 19, 2025
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L’institution pourrait distribuer davantage de ses bénéfices aux cantons et à la Confédération si elle recalculait sa façon de constituer ses réserves, estiment les économistes de l’Observatoire de la BNS, qui publie un rapport ce mardi.

La Banque nationale est-elle trop pingre? Elle fait en tout cas partie des banques centrales qui constituent le plus de réserves, selon un rapport publié mardi par l’Observatoire de la BNS, un think tank de trois économistes spécialisés dans la politique monétaire.

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Certaines banques centrales n’ont pas du tout de fonds propres, d’autres ont même un capital négatif, ce qui est déjà arrivé, épisodiquement, dans les années 1970 à la BNS. Mais depuis, elle fait partie des plus prudentes en la matière.

D’ailleurs, son président Martin Schlegel l’a rappelé en fin d’année dernière dans un discours, les fonds propres de l’institution sont trop faibles. La priorité n’est donc pas de distribuer le bénéfice de 2024 (80 milliards de francs), mais bien de renflouer des réserves qui souffrent encore de la perte historique de 2022.

>> Lire aussi :
La BNS pourra distribuer 3 milliards de francs à la Confédération et aux cantons

Une banque centrale n’a en théorie pas besoin de fonds propres

De combien de fonds propres une banque centrale a-t-elle besoin? Charles Wyplosz, l’un des économistes de l’observatoire de la BNS, le rappelle, en théorie, elle n’en a pas besoin puisqu’elle peut imprimer de la monnaie et donc se renflouer en cas de problème: “Mais en fait, tous les banquiers centraux ou presque sont inquiets pour leur indépendance en disant que si on se met à manquer de fonds propres, on doit demander l’aide du gouvernement”.

Un raisonnement que comprend l’économiste, tout comme l’argument selon lequel les banques centrales ont besoin de réserves pour faire face aux éventuelles crises financières, au cas où elles doivent intervenir pour stabiliser le système. Mais cette protection n’est pas gratuite, en particulier pour les cantons et la Confédération qui reçoivent du coup moins d’argent.

Une redistribution plus élevée serait possible

Les économistes ont calculé qu’avec la redistribution prévue de 3 milliards au titre des bénéfices de 2024, la BNS constituerait un ratio de 16,3% de fonds propres, ce qui est le niveau le plus élevé au monde selon le think tank. Pour eux, un chiffre compris entre 10 et 15% serait idéal et permettrait de distribuer, de façon lissée dans le temps, 10 à 55 milliards de francs en plus.

La BNS, elle, dit avoir besoin de ces réserves, qu’elle adapte à l’évolution de l’économie suisse, mais pour les économistes, ce calcul mériterait d’être clarifié. “On a de la peine à voir la logique de son calcul”, estime Charles Wyplosz. “Elle a peut-être de bonnes raisons de constituer les réserves les plus élevées du monde, mais on ne les comprend pas. Il serait beaucoup plus simple de déterminer d’abord le niveau de fonds propres nécessaire et distribuer ensuite le reste.”

Une plus grande transparence, qui aiderait dans les débats, alors que la convention entre l’institution et le Département fédéral des finances, qui régit la distribution du bénéfice, doit être renégociée cette année.

Mathilde Farine

L’institution pourrait distribuer davantage de ses bénéfices aux cantons et à la Confédération si elle recalculait sa façon de constituer ses réserves, estiment les économistes de l’Observatoire de la BNS, qui publie un rapport ce mardi.

La Banque nationale est-elle trop pingre? Elle fait en tout cas partie des banques centrales qui constituent le plus de réserves, selon un rapport publié mardi par l’Observatoire de la BNS, un think tank de trois économistes spécialisés dans la politique monétaire.

Certaines banques centrales n’ont pas du tout de fonds propres, d’autres ont même un capital négatif, ce qui est déjà arrivé, épisodiquement, dans les années 1970 à la BNS. Mais depuis, elle fait partie des plus prudentes en la matière.

D’ailleurs, son président Martin Schlegel l’a rappelé en fin d’année dernière dans un discours, les fonds propres de l’institution sont trop faibles. La priorité n’est donc pas de distribuer le bénéfice de 2024 (80 milliards de francs), mais bien de renflouer des réserves qui souffrent encore de la perte historique de 2022.

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La BNS pourra distribuer 3 milliards de francs à la Confédération et aux cantons

Une banque centrale n’a en théorie pas besoin de fonds propres

De combien de fonds propres une banque centrale a-t-elle besoin? Charles Wyplosz, l’un des économistes de l’observatoire de la BNS, le rappelle, en théorie, elle n’en a pas besoin puisqu’elle peut imprimer de la monnaie et donc se renflouer en cas de problème: “Mais en fait, tous les banquiers centraux ou presque sont inquiets pour leur indépendance en disant que si on se met à manquer de fonds propres, on doit demander l’aide du gouvernement”.

Un raisonnement que comprend l’économiste, tout comme l’argument selon lequel les banques centrales ont besoin de réserves pour faire face aux éventuelles crises financières, au cas où elles doivent intervenir pour stabiliser le système. Mais cette protection n’est pas gratuite, en particulier pour les cantons et la Confédération qui reçoivent du coup moins d’argent.

Une redistribution plus élevée serait possible

 

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