Célébration de Serigne Souhaïbou Mbacké à Touba

Ce jeudi 6 mars 2025, cinquième jour du mois de Ramadan, Touba célèbre Serigne Souhaïbou Mbacké, Khadim Rassoul. Fils de Serigne Touba, il est né un vendredi, 5 Ramadan 1335 de l’Hégire (18 juin 1917), à Diourbel, alors que son père, Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba), résidait sous surveillance. Il s’est éteint un vendredi de Ramadan en 1991, à l’âge de 74 ans, le lendemain de Laylat al-Qadr (la Nuit du Destin).

Jeunesse et formation spirituelle

Fils de Cheikh Ahmadou Bamba et de Sokhna Maréma Diakhaté, il perd sa mère à l’âge de cinq mois. Sokhna Khary Mbar (mère de Serigne Abdou Samad Mbacké) puis Sokhna Khary Sylla l’élèvent. Son père initie ses études coraniques, qu’il poursuit ensuite auprès de son oncle Serigne Amsatou Diakhaté et de Serigne Alassane Diakhaté. Serigne Souhaïbou grandit aux côtés de Serigne Abdou Lahad Mbacké, Serigne Saliou Mbacké et Serigne Abdoulaye Diakhaté.

Dévotion précoce

À l’âge de sept ans, il attire l’attention par son attachement à la prière. On raconte même qu’il rattrape celles qu’il n’avait pas accomplies durant sa petite enfance. Ses contemporains le reconnaissent pour sa dévotion, son orthodoxie, sa rigueur et sa ressemblance spirituelle avec son père.

Contributions religieuses et intellectuelles

Il se distingue par ses qualités de formateur et d’écrivain. Parmi ses œuvres, Quratul Ayni (1991) demeure un ouvrage de référence sur les devoirs religieux, la mystique et les remèdes spirituels.

Fondation de l’Université islamique de Touba

Il fonde l’Université islamique de Touba, que ses descendants gèrent sous la supervision du Khalife Général des Mourides. Cette institution forme des figures religieuses influentes, dont des imams de grandes mosquées et des intellectuels islamiques de renom, comme Serigne Ahmadou Mbacké (alias Serigne Cheikh Say), garant de sa lignée spirituelle.

Vie consacrée à l’islam et au mouridisme

Il consacre sa vie entièrement à l’islam et au mouridisme, refusant les distractions mondaines. Né et décédé un vendredi de Ramadan, son existence suit le rythme du sacré. Serigne Souhaïbou Mbacké incarne un pilier du mouridisme, alliant savoir, piété et transmission, et laissant une empreinte durable dans l’éducation islamique et la spiritualité sénégalaise.

Édition 2025 : célébration sobre

En raison des décès enregistrés ces dernières semaines, les autorités célèbrent l’édition 2025 de façon sobre, sans cérémonie officielle.