
La première secrétaire élue de l’Assemblée nationale, Maïmouna Bousso, prépare une série de propositions de loi visant à renforcer la lutte contre la corruption. Elle envisage de les soumettre à son groupe parlementaire, Pastef/Les Patriotes, afin de criminaliser le détournement de deniers publics et d’autoriser la saisie automatique des biens de toute personne qui fuit ou refuse de répondre à la justice.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Maïmouna Bousso se dit opposée à la distribution quasi systématique de mandats de placement sous contrôle judiciaire ou de surveillance électronique pour les personnes poursuivies pour détournement de deniers publics. Selon elle, la clémence de certaines décisions de justice affaiblit la crédibilité de la lutte contre l’impunité et nourrit une perception d’injustice sociale.
« Soyez rassurés que, dès la rentrée parlementaire, je soumettrai des propositions de loi à mon groupe parlementaire (Pastef/Les Patriotes), qui en évaluera la pertinence. L’objectif : criminaliser le détournement de deniers publics et permettre la saisie automatique de tout bien appartenant à toute personne qui fuit ou refuse de répondre à la justice », a écrit Maïmouna Bousso sur sa page Facebook.
Cette annonce intervient alors que le juge du Pool judiciaire financier (PJF) a ordonné la saisie des biens de Madiambal Diagne, déclaré fugitif et visé par un mandat d’arrêt international. Dans un message publié le 27 septembre, Maïmouna Bousso avait salué cette mesure. Elle a réaffirmé sa position le mercredi 15 octobre 2025, lors de la rentrée parlementaire 2025-2026 de l’Assemblée nationale, estimant que cette réforme s’impose « pour la stabilité du Sénégal » et pour restaurer une justice crédible et équitable.