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La République n’est pas morte. Elle est simplement allongée, les yeux ouverts, et elle contemple ses propres contradictions tourner autour d’elle, un tourbillon de faits divers et de blagues de mauvais goût.

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La patrie veut se tenir debout, mais ses institutions boitent : la justice se défend mais reste inaudible, l’exécutif s’agite bruyamment dans ses soubresauts politiques, le président du parlement verse des larmes de crocodile, et le peuple crie fort, mais personne ne l’écoute… sauf en période électorale.

Diomaye promet la rupture mais recycle les mêmes pratiques et les mêmes réflexes qui ont déjà mis le pays à genoux. Il publie un rapport commandité alors que la dette écrase l’économie et que certains rapports disparaissent.

Le jub, jubal, jubanti prennent désormais leurs décisions dans les couloirs mal éclairés du « Deep State » (l’État profond). Mimi parcourt le « Grand Orient », où elle règne incontestablement comme « Grand Maître ». Qu’avons-nous fait au Bon Dieu ?

La République tombe à terre, non pas parce qu’on l’abat, mais parce qu’on l’épuise avec des calculs politiques, des guerres d’ego et des coups de force déguisés en réformes, dans des batailles institutionnelles où chacun veut briller, quitte à brûler la patrie.

Pourtant, le Sénégal dispose toujours de ressources humaines, d’intelligence et de courage. Aujourd’hui, il manque surtout la vertu politique : celle qui place l’État avant la carrière, la nation avant l’ambition, et la vérité avant la parole.

La République du Sénégal reste à terre, oui, mais elle peut se relever, à condition que nous cessons de nous asseoir dessus.

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