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Cela risque de déplaire au président Embaló. L’ancien dirigeant nigérian Goodluck Jonathan affirme que l’intervention militaire survenue mercredi dernier en Guinée-Bissau « n’est pas un coup d’État ».

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« À défaut d’un meilleur terme, je dirais qu’il s’agissait d’un coup d’État symbolique », a ajouté M. Jonathan, s’exprimant sur la chaîne YouTube Symfoni.

« J’ai bientôt 70 ans et je sais comment les chefs d’État sont traités en cas de coup d’État », a-t-il poursuivi.

Le Nigérian ne croit absolument pas qu’un véritable putsch ait pu se dérouler de cette manière. Selon lui, « c’est le président Umaro Embaló qui a annoncé le coup d’État. Non seulement il l’a annoncé, mais, pendant que les événements se déroulaient, il a utilisé son téléphone pour s’adresser aux médias du monde entier et annoncer sa propre arrestation. Tout porte à croire que personne ne l’a arrêté. J’en suis convaincu », a déclaré M. Jonathan, qui se trouvait en Guinée-Bissau au moment des faits. Il dirigeait alors la mission d’observation électorale du Forum des anciens de l’Afrique de l’Ouest.

« J’exige de la CEDEAO et de l’UA qu’elles annoncent les résultats »

Son point de vue rejoint celui du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, qui parle d’une « combine » visant à bloquer les résultats du scrutin du 23 novembre.

Jonathan estime que cette intervention militaire en Guinée-Bissau doit réellement inquiéter, surtout pour ceux qui défendent la démocratie.

L’ancien président nigérian presse la CEDEAO et l’Union africaine de publier les résultats des élections générales dans le pays :

« J’exige de la CEDEAO et de l’UA qu’elles annoncent les résultats. Des représentants de l’UA et de la CEDEAO ont suivi le dépouillement dans toutes les régions, donc ils connaissent tous les résultats. Ils ne peuvent pas les modifier. Ils doivent comptabiliser tous les résultats et les annoncer. L’armée ne peut pas imposer son retrait. Il faut informer le monde entier de qui a remporté cette élection. Cette responsabilité incombe à la communauté internationale », a conclu l’ex-locataire d’Aso Rock.

One thought on “Goodluck Jonathan dénonce l’intervention militaire en Guinée-Bissau et presse la CEDEAO et l’UA

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