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À la COP30 de Belém, trois femmes brésiliennes ont choisi un geste fort pour rappeler l’ampleur de la crise climatique. Elles ont utilisé la culture comme langage de résistance. Issues de milieux artistiques, communautaires et spirituels différents, elles ont fait de leurs pratiques un acte politique. Leur objectif : rendre visibles les blessures infligées à la Terre.

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Pour Elora Miler, militante indigène, le corps peint et les rituels ancestraux forment un territoire d’expression. Les motifs traditionnels qui recouvraient sa peau montrent la continuité entre la violence faite à l’Amazonie et celle subie par les peuples autochtones. « Quand nos forêts sont blessées, c’est notre propre chair qui souffre », confie-t-elle, la voix chargée d’émotion.

À ses côtés, Carla, issue de la scène culturelle de São Paulo, a mêlé danse, poésie slamée et gestes collectifs. Pour elle, la performance artistique dénonce les inégalités environnementales qui frappent les quartiers populaires. Pollution, chaleur extrême, manque de services publics : autant de réalités qu’elle inscrit dans le mouvement du corps. Celui-ci devient un support de messages, un espace où s’écrit la colère des oubliés.

La présence de Paula, défenseure de l’environnement, a ajouté une dimension spirituelle à la performance. Parée de peintures inspirées des cultes afro-brésiliens, elle a rappelé que protéger les rivières et les forêts, c’est honorer les divinités qui incarnent l’eau, la fertilité et l’équilibre du monde. Pour elle, la culture est un langage de vérité et de transmission. Elle permet de montrer la vulnérabilité de la nature elle-même.

Babacar Gueye Diop, envoyé spécial au Brésil

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