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Samba Sy critique la réaction du gouvernement après la dégradation de la note souveraine du Sénégal

Interrogé par Omar Gningue sur la récente dégradation de la note souveraine du Sénégal, Samba Sy estime que « ce qui est remarquable, c’est la réaction du gouvernement. Une réaction d’énervement, marquée par le déni de réalité et un manque de lucidité ».

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Le coordonnateur du FDR établit un parallèle : « Quelqu’un a parlé de manière juste. Ce monsieur-là, mécontent de ce que le thermomètre lui indiquait, a préféré le casser plutôt que soigner sa fièvre. » Pour l’ancien ministre du Travail, la première étape vers une solution est claire : « Il faut d’abord poser correctement le problème et le reconnaître. »

« Le pays ne fonctionne pas »

Face aux arguments sur les efforts du gouvernement, notamment les 13 000 milliards de francs CFA d’engagements de financement annoncés lors du Forum de Dakar, Samba Sy reste sceptique.

« Il y a des annonces, beaucoup d’agitation et de la spéculation. Mais quelle est la réalité ? Notre pays est à l’arrêt. C’est ça, la vérité », affirme-t-il.

L’opposant raconte un épisode récent : « L’ancien ministre du Travail que je suis a été saisi par un opérateur économique. Il m’a dit : la situation est telle qu’à la fin de l’année, je devrai faire un dégraissage. »

Il poursuit : « Les chantiers sont à l’arrêt. Cette tour — la tour de la RTS — s’élevait majestueusement. Elle est bloquée depuis longtemps. Il en est ainsi dans tout le pays. L’adage le dit : quand le bâtiment va, tout va. À l’inverse, quand le bâtiment ne va pas, tout s’arrête. »

Un appel à un changement de cap

Samba Sy reconnaît qu’il aurait « aimé que mon pays en soit à un autre niveau ». Il dit aussi avoir « voulu que les progrès réalisés ces dernières années, sous le régime auquel j’ai appartenu, soient consolidés ».

Mais il estime que « la voie actuelle est populiste. C’est une impasse. Une voie de revendication et de défiance. Une voie sans véritable enjeu ».

Sa recommandation est claire : « Il faut changer de cap. Quand on dirige un pays, on doit avoir le sens des responsabilités. »

Le secrétaire général du PIT conclut : « S’il y a encore des ressorts solides dans notre économie, ce n’est pas grâce à eux. Ils doivent changer de direction si nous voulons que le Sénégal relève la tête. »