C’est un faux secret. Depuis fin 2023, l’Algérie et le Mali ne s’entendent plus comme larrons en foire. Après les querelles autour de l’Accord d’Alger, le pays sahélien et son voisin se sont récemment disputés au sujet des opérations des FAMa à Tinzaouatène, une ville située à la frontière algérienne.
Bendjama, a accusé des « armés privés » (référence à Wagner) de bombarder à l’aide de drones, les « civils maliens », sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit.
Des « terroristes et non des civils »
Il a plaidé pour que ces « armés privés utilisés par certains pays » soient punis.
Le Mali, qui était clairement indexé, a accusé le diplomate algérien de relayer « la propagande terroriste », dans la région, en « colportant des informations de presse non vérifiées ». Issa Konfourou , le représentant permanent du pays sahélien auprès des Nations Unies, a soutenu que les frappes effectuées par les FAMa le 25 août dernier, dans la localité de Tinzawaten, visaient bel et bien des « terroristes et non des civils ».
Alger envoie un nouvel ambassadeur à Bamako
Après cette réponse du berger et à la bergère, on apprend qu’Alger a envoyé, un nouvel ambassadeur à Bamako en remplacement de Monsieur El Haoues Riache.
Le nouveau diplomate, son Excellence, Kamel Retieb a présenté les copies figurées de ses lettres de créance au ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, le jeudi 12 septembre dernier à Bamako.
Ce geste témoigne de la volonté d’Alger, de maintenir malgré tout ses relations diplomatiques avec le Mali. Les deux pays, faut-il le rappeler, partagent une longue frontière.