
Le ministre Alioune Dione préside la signature de conventions pour la relance de la finance islamique inclusive au Sénégal
Une étape majeure pour la finance islamique inclusive
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Dr Alioune Dione, a présidé la cérémonie de signature de conventions entre le Fonds de Développement de la Microfinance Islamique (FDMI) et plusieurs institutions de microfinance (IMFs).
Ce partenariat marque une étape majeure dans la relance de la finance islamique inclusive au Sénégal. Il bénéficie particulièrement aux jeunes, aux femmes et aux petits producteurs.
Organisée sous l’égide du ministère, la cérémonie s’est tenue en présence des représentants de la Banque Islamique de Développement (BID), partenaire financier du FDMI. Elle s’inscrit dans le cadre du programme PROMISE. Les dirigeants des IMFs partenaires étaient également présents, notamment ceux de TAYSIR FINANCE et AL RAHMA.
Un partenariat renforcé avec la BID
Dans son discours, le ministre Dione a qualifié ce moment de « charnière » dans la consolidation du partenariat entre le Sénégal et la BID. Il a exprimé la « profonde gratitude du gouvernement » pour le soutien constant et la confiance renouvelée de l’institution.
« Cette cérémonie n’est pas un aboutissement, mais le point de départ opérationnel d’une vision partagée », a-t-il affirmé.
Les conventions signées s’inscrivent dans le cadre du projet PROMISE. Désormais piloté par le FDMI, le programme vise à orienter les ressources de la finance islamique vers des secteurs porteurs. Les produits financiers proposés sont adaptés et conformes aux principes de la charia.
PROMISE : une nouvelle architecture sous le FDMI
Face aux dysfonctionnements des phases précédentes, le gouvernement sénégalais a engagé une réforme structurelle. Le ministre Dione a souligné que le PROMISE « renaît plus fort et mieux structuré ». Il est désormais intégré au FDMI, avec une gouvernance renforcée et une mission clarifiée.
Une supervision rigoureuse
Premier fonds de ce type en Afrique subsaharienne, le FDMI bénéficie d’une supervision stricte. Un Conseil de surveillance assure le pilotage stratégique. L’Administrateur général est chargé de la gestion opérationnelle.
« Les ressources de la BID sont désormais mises en œuvre dans le respect strict des accords signés », a assuré le ministre.
Le FDMI : un acteur structurant au service de l’économie réelle
L’administrateur général du FDMI a rappelé les défis de la première phase du programme. « En mai 2024, le taux d’exécution des lignes BID était très faible », a-t-il indiqué. Grâce à une mobilisation rapide, la situation a évolué.
« Avec la signature des conventions sur le LOAN avec TAYSIR FINANCE et AL RAHMA, et la mise en vigueur de la ligne de Moudharaba au profit du PAMECAS, le taux d’exécution sera multiplié par quatre », s’est-il félicité.
La collaboration avec les IMFs repose sur un double accompagnement : financier et non financier. Le FDMI forme ses partenaires à la finance islamique. Il les soutient dans le développement de produits conformes à la charia et renforce leur gouvernance.
Les institutions bénéficiaires doivent respecter des exigences strictes. Elles doivent maintenir un portefeuille à risque inférieur à 5 %, respecter les délais de décaissement et produire des rapports transparents.
« Votre succès ne se mesurera pas seulement à votre rentabilité, mais à votre impact social », a rappelé le ministre.
Une ambition nationale pour transformer l’économie solidaire
Le ministre Dione a rappelé la vision globale du gouvernement pour bâtir une économie sociale et solidaire créatrice de richesse. Il a évoqué le développement de chaînes de valeur solidaires via les Coopératives Productives Solidaires (CPS).
Il a invité les IMFs à être des partenaires de terrain et non de simples bailleurs, afin de soutenir la transformation et la commercialisation locales.
Un message d’espoir et de mobilisation
L’administrateur du FDMI a salué « le leadership du ministre », « la diligence de la BID » et « l’engagement exceptionnel » de son équipe. Il a appelé à un effort collectif : « Ensemble, mobilisons-nous pour faire de ce programme une réussite éclatante au service des Sénégalaises et des Sénégalais. »
Le ministre Dione a conclu sur une note d’optimisme : « Je forme des vœux ardents pour le plein succès de cette initiative et pour l’impact profond qu’elle aura sur l’économie sénégalaise. »
Une finance islamique au service du développement durable
Avec ce nouveau départ, le Sénégal entend faire de la finance islamique un pilier du développement durable. Cette stratégie s’adapte aux réalités socio-économiques et aux valeurs culturelles du pays.
Le FDMI, bras armé de cette initiative, compte démontrer que l’innovation financière peut soutenir la justice sociale et la transformation économique.